Le 3 décembre dernier, la Suisse organisait une journée de réflexion sur la prévention des risques psychosociaux au travail (RPS), une action également prioritaire chez nos voisins helvétiques. Ce fut l’occasion de constater que les RPS tiennent une part de plus en plus importante dans les risques liés au travail mais que la Suisse n’en est qu’aux balbutiements de sa prévention.

La France reconnaît aux employés le droit inaliénable d’être en bonne santé

Si le cadre réglementaire a récemment évolué en Suisse, la comparaison avec le droit français est intéressante. En France, le droit impose aux employeurs une obligation de résultats et non de moyens. Autrement dit, l’entreprise a le devoir de tout mettre en œuvre pour protéger ses salariés. En Suisse en revanche, le Code des Obligations et la loi sur le travail n’imposent qu’une obligation de moyens. Les entreprises déploient alors des initiatives diverses et variées sans être persuadées que cela corresponde à leur besoin.

Difficile d’avancer dans ce contexte. Aussi, cette journée se conclura sur la préconisation d’une meilleure communication entre les différents acteurs de cette prévention et l’évolution de la réglementation en incluant les spécificités des secteurs d’activité de chaque entreprise suisse.