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Comment lutter contre l’absentéisme

Qualité de vie au travail | 8 novembre 2017
Comment lutter contre l’absentéisme

L’absentéisme est aujourd’hui un sujet important pour les entreprises. Ce qui est nouveau, c’est que ce problème touche toutes les entreprises, quelles que soient leurs tailles ou leur domaine. Ce qui est nouveau également, c’est que ces absences au travail sont en progression depuis cinq ans. Et que même si cette progression n’est pas catastrophique, elle est alarmante. C’est en tout cas ce que pointe l’enquête 2017 du Référentiel de l’Absentéisme dont Sodexo est partenaire.

L’absentéisme a vraiment grimpé entre 2011 et 2016. On constate ainsi que ce phénomène est en effet en croissance importante chez plus de la moitié des centaines d’entreprises ayant répondu à cette enquête. Sans surprise, les sociétés de plus de 5 000 salariés doivent particulièrement s’inquiéter : huit sur dix ont noté une vraie recrudescence de ce problème.

Cause de l’augmentation de l’absentéisme : la souffrance au travail

Derrière ces arrêts en rafale se cache souvent une souffrance au travail. Pour les grosses sociétés, en particulier, cette souffrance chez le personnel est très psychologique. Le sentiment de ne pas exister ou de ne pas être utile est souvent ce qui pousse l’individu à se mettre en arrêt, par un moyen ou un autre. « Les salariés se disent que, qu’ils soient présents ou pas, le travail sera fait, surtout dans les secteurs de la banque et de l’assurance. Cela traduit un manque criant de valorisation et de reconnaissance », assure Gurvan Collin, président du comité scientifique du Référentiel de l’Absentéisme à l’origine de l’enquête.

Alors, que font les entreprises concernées pour pallier à ce problème lorsqu’il survient ? La plupart d’entre-elles passent pas deux voies, la première étant de répartir la charge de travail de la personne absente parmi le reste de l’équipe concernée. L’ennui est que cette approche génère elle-même plus de travail pour les employés présents… et donc est susceptible d’augmenter l’absentéisme à venir. La seconde est d’embaucher du personnel intérimaire pour pouvoir tenir le temps que reviennent les absents.

La plupart des entreprise réagissent à l’envers à l’absentéisme

Mais surtout, l’idée générale est de ne pas trop se poser de questions sur l’origine de cette absence. Voire même d’essayer d’y pallier en faisant peur. Pour preuve, l’élément qui accompagne le plus l’absence au travail d’un salarié est la contre-visite médicale imposée par l’entreprise. Plutôt que d’accompagner, ces entreprises préfèrent ainsi demander une contre-expertise pour pouvoir éventuellement forcer l’employé à revenir.

Un point notable de cette enquête 2017 est la percée de la mise en place d’une démarche SQVT (Santé Qualité de Vie au Travail) pour, entre autres, réduire l’absentéisme. Cela concerne aujourd’hui 10 % des entreprises sondées… contre moins de 2 % en 2014. La progression est notable et mérite d’être signalée, puisqu’allant plutôt dans le bon sens. Cette approche positive va de paire avec les entretiens de réaccueil, qui font partie de ces méthodes efficaces au long court. Quand les managers les réalisent dans une démarche de bienveillance, ils montrent au salarié que l’entreprise s’est rendu compte de son absence et que l’on se préoccupe de lui.

Beaucoup de choses utiles et aidantes sont encore à découvrir dans le livre blanc 2017 du Référentiel de l’Absentéisme. Cette enquête sur l’absentéisme peut être librement téléchargée en suivant ce lien.

 

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