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Y a-t-il un problème avec l’alcool et la drogue au travail ?

| 14 juillet 2016
Y a-t-il un problème avec l’alcool et la drogue au travail ?

Pot de départ ou d'arrivée, signature d'un contrat, anniversaire… Les occasions de célébrer au bureau ne manquent pas. Selon l’article R4228-20 du Code du travail, la bière, le vin, le cidre et le poiré sont autorisés sur le lieu de travail. Malgré une réputation de bons buveurs, une étude de Qapa réalisée sur Facebook auprès de plus de 18 000 personnes démontre que les Français sont plus sages que ce qu'on pourrait croire.

Selon cette étude, 35 % des femmes et 44 % des hommes ont déjà consommé de l'alcool sur leur lieu de travail. Au restaurant, contrairement aux idées reçues, ils ne sont que 13 % des femmes et 11 % des hommes à accompagner leur repas d'un « petit verre ».

Finalement, seul 9 % des femmes mais tout de même 22 % des hommes ont déjà été en état d'ivresse au travail. Si l'écart entre les deux sexes est notable, il ne s'agit pas là de chiffres alarmants tant qu'il s'agit d'excès occasionnels. Ils sont corroborés par 79 % des femmes et 73 % des hommes qui pensent que : « l’alcool doit être totalement interdit durant le travail même pendant les repas ».

Le constat est un peu différent concernant les drogues. Si 8 % des femmes en ont déjà consommé sur leur lieu de travail, ce chiffre monte à 27 % pour les hommes selon une étude de l'OFDT. Un chiffre surprenant et inquiétant.

Jusqu'ici l'affaire des médecins du travail, les DRH commencent à se pencher sur la question. En effet, l'organisation du travail a un effet direct sur la consommation de drogue : on sait par exemple que quand les horaires de travail sont trop irréguliers, intenses ou décalés, la consommation de substances psycho-actives augmente. 

« Les entreprises se heurtent à la difficulté de faire la part des choses entre ce qui relève de la souffrance et la fragilité d’une personne et de l’organisation du travail », explique Gladys Lutz, chercheuse au Cnam en psychologie du travail.

On peut toutefois supposer que la consommation de drogue diminuera à mesure que la QVT et le bien-être des employés augmenteront.

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