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Motiver quand on est Entraîneur d’une équipe de foot féminin

Motiver quand on est Entraîneur d’une équipe de foot féminin

Coach de haut niveau depuis plus de vingt ans, Jean-Louis Saez est directeur (et ancien entraîneur) de l’équipe de football féminin de Montpellier. La motivation est pour lui une affaire de tous les jours, dans le milieu très concurrentiel de la 1ère division. De quoi maîtriser le sujet de la motivation. Et pourquoi pas y puiser un peu d’inspiration ?

 

Quelle est l’importance de la motivation dans votre métier ?

Elle est primordiale ! On a pris conscience de son importance parce que si la tête va, tout va. À Montpellier par exemple, nous avons un psychologue et un sophrologue. Dans notre club, on mesure l’impact et l’intérêt des pensées positives.

On peut dire qu’un plus faible peut gagner un plus fort si, à un moment donné, son mental est bon. La difficulté de l’entraîneur c’est de faire un travail de terrain sur la technique, la tactique mais aussi de s’impliquer sur tout ce qui est préparation mentale. C’est important de fixer des objectifs, ni trop bas, ni trop élevé, de trouver le juste milieu pour développer les compétences et atteindre les objectifs.

 

Quelles méthodes employez-vous pour motiver vos joueuses ?

Le foot est un sport collectif, fait d’individualités, dans une société qui devient de plus en plus individuelle. Il faut s’adapter aux évolutions, je ne travaille pas comme il y a vingt ans. On fait face à des individus qui gèrent leur carrière sportive, il ne faut pas lutter contre ça. Ils jouent avec les médias, ils se vendent et en même temps, mon travail c’est de leur faire comprendre qu’ils sont dans un collectif. On fait d’abord passer l’intérêt de l’équipe avant son propre intérêt. La conséquence de la bonne performance de l’équipe et de la cohésion va leur permettre d’en récolter les fruits individuellement.

« Si la tête va, tout va ! » – Jean-Louis Saez

Dans mon esprit, c’est toujours l’idée de fédérer qui prime. Que ce soit autour d’objectifs ou d’un projet comme gagner un titre par exemple. Derrière, ça me permet d’être exigeant, de pousser, d’essayer d’aller le plus loin possible : techniquement, tactiquement et physiquement aussi… Aller dans la souffrance pour atteindre un objectif. Le discours est mobilisateur mais le plus important, c’est d’ancrer les compétences développées à l’entraînement dans la tête des joueuses, à travers un support individuel ou collectif pour progresser. À un moment donné, elles seront de cette façon capables de se dire « Je sais faire, je vais y arriver. »

 

Les échecs et les déceptions font partie du quotidien d’un sportif, comment les intégrez-vous au processus de motivation ?

Les sportifs de haut niveau sont préparés à l’échec. Ils sont remis en question d’une semaine à l’autre et le coach est là pour les préparer pour la prochaine échéance.

Je trouve qu’il est paradoxalement plus difficile de les motiver quand tout va bien, parce que l’on a globalement tendance à s’endormir dans ces situations là ! Rester haut, ça demande des efforts. Le mental peut avoir des hauts et des bas et quand rien ne va plus, le coach est encore plus important et doit remobiliser. La motivation et l’implication sont d’autant plus précieuses qu’elles sont difficiles à construire et que tout peut s’effondrer en un rien de temps.

Un entraîneur, c’est un peu comme un guide, on fixe un cap, on travaille dur et on positive énormément. Il faut donner des certitudes, fédérer, quand ça va mal individuellement, on a tendance à se déresponsabiliser, à rejeter la faute sur les autres. Il faut donc être encore plus vigilant, faire des entretiens collectifs et individuels et surtout rassurer. Si on redouble d’efforts, si on participe encore plus et que l’on est solidaire, le succès va arriver.

 

Quelles sont les erreurs qu’il ne faudrait pas commettre ?

Il faut avant tout éviter d’avoir de mauvais objectifs. Si on n’y est plus, il faut les réajuster, même si on a l’impression de perdre du temps.

Il est également important de ne pas être négatif. Si ça ne va pas, c’est qu’il faut développer les compétences de l’équipe. Bien entendu, on ne maîtrise pas tout, mais il de se remettre dans l’action et d’avancer. Avec un discours positif, on enlève cette chape de l’échec qui pourrait être un frein à la progression. Pour que les choses aillent mieux, il faut persévérer.

 

Quels conseils pourriez-vous donner à un chef d’entreprise pour motiver ses salariés ?

J’aime bien le juste milieu. Il faut être cohérent, sans excès, que ce soit dans la gagne ou dans la défaite. Un dirigeant doit être à l’écoute et pouvoir faire une synthèse de tout ce qu’il entend pour produire quelque chose de positif. Attention aux excès : il n’est jamais bon d’être trop directif ou au contraire trop laxiste.

Dans le monde de l’entreprise, la carotte fonctionne toujours ! Permettre aux salariés de chercher la performance dans leur domaine, c’est valorisant.

L’intérêt général, c’est l’entreprise. Dès lors, le manager doit fédérer autour d’un projet commun. Nous avons tous des défauts et des lacunes, mais c’est grâce à l’accumulation de compétences des uns et des autres que l’on parvient à faire quelque chose de bien. Au foot c’est pareil. Ce sont les attaquants qui marquent mais c’est le gardien qui empêche les buts d’être mis. C’est important de veiller à ce que tout le monde soit considéré et que l’équipe soit consciente de la valeur de chacun.

 

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