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Comment être plus productif au bureau ? En prenant des vacances !

Le cahier du dirigeant | 30 juin 2020
Comment être plus productif au bureau ? En prenant des vacances !

Vous voulez que vos salariés restent productifs ? Assurez-vous qu’ils prennent bien leurs vacances. Et ne soyez pas ce patron qui ne s’arrête jamais…

Cela peut sembler paradoxal pour les employés sous pression , mais l’une des meilleures façons d’être plus heureux et productif au bureau est de s’en échapper en prenant des vacances.

Les vacances, avec tous les avantages qu’elles offrent aux employés et employeurs, sont enfin reconnues comme un atout précieux des entreprises. Qu’il s’agisse d’une semaine sur la plage au Mexique, d’une randonnée dans les Alpes ou d’un voyage à Las Vegas, les recherches montrent qu’une vraie coupure est bénéfique pour les affaires.

 

Plus il a de vacances, plus les collaborateurs sont productifs

Une étude interne menée par le cabinet d’audit EY aux États-Unis et au Canada, a révélé que pour chaque tranche de 10 heures de vacances prises par un employé, sa note de performance s’apprécie de 8 %. L’étude a également souligné que la loyauté des employés augmentait proportionnellement à leur temps de vacances, chaque 40 heures de vacances les amenant à rester huit mois de plus au sein de l’entreprise.

Une conclusion comparable se dégage des études menées sur le plan macroéconomique. En 2015, le Mexique avait la productivité la plus faible parmi les 38 pays de l’OCDE – et le plus faible nombre de congés payés, avec seulement six jours.

Éliminer le stress

Pour les employés, les vacances sont à la fois l’occasion de recharger les batteries et de rétablir l’équilibre vie pro-vie perso, qui penche souvent en faveur de l’employeur. Le stress dû à la charge de travail peut conduire à de mauvaises décisions, à une attitude négative qui peut contaminer les collègues, à une mauvaise santé psychologique et physique et, bien sûr, au tristement célèbre burnout.

Le stress et la fatigue ont également des répercussions sur les accidents du travail, l’absentéisme et le manque d’engagement. Avec un impact du stress sur l’économie américaine estimé à 300 milliards de dollars par an, les vacances apparaissent comme un puissant antidote à la pression.

Stimuler la créativité grâce aux voyages à l’étranger

Une bonne parenthèse peut réveiller l’enthousiasme et la créativité – ce qui apporte une réelle valeur ajoutée à l’entreprise en termes d’engagement et de nouvelles idées. Un séjour à l’étranger peut aussi offrir bien plus que du repos et de la détente. Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de l’Illinois, de l’Université Northwestern aux États-Unis, de l’INSEAD en France et de la Singapore Management University a révélé que le contact avec d’autres cultures stimule la créativité.

Il y a une corrélation entre l’exposition aux cultures étrangères, la créativité (perspicacité, association implicite et génération d’idées) et les processus cognitifs qui y sont associés (mobilisation de connaissances non conventionnelles, de références tirées de cultures non familières, favorables à l’enrichissement des idées créatives).

Un défi pour les PME

Loin d’être la chasse gardée des grandes entreprises, les avantages liés aux vacances sont également transposables aux PME – comme le démontrent les témoignages de Simpliflying et de Sagmeister & Walsh (voir ci-dessous).

Pourtant, de nombreuses PME passent à côté. Au Royaume-Uni, plus de la moitié des dirigeants de PME ont pris cinq jours ou moins en 2016 – et plus d’un cinquième d’entre eux n’ont pas pris de vacances du tout. Une étude réalisée en Nouvelle-Zélande a révélé que 13 % des dirigeants de PME n’avaient pas pris de vacances au cours des 12 derniers mois. Le risque avec de telles attitudes est qu’elles créent un effet domino, les employés ayant le sentiment qu’ils ne peuvent pas prendre les vacances auxquelles ils ont  droit… et deviennent moins productifs.

Des politiques de congés vraiment efficaces

Pour s’attaquer à ce problème, les dirigeants de PME et de grandes entreprises disposent de différentes solutions – en commençant par celle de montrer l’exemple. La mise en place d’une politique « les congés non pris seront perdus » peut également être efficace, si elle offre une certaine soupless dans sa mise en œuvre.

Le brésilien SEMCO, une success story parmi les plus célèbres d’Amérique du Sud, évalué à 4 millions de dollars en 1982 puis 212 millions de dollars en 2003, a suivi une politique RH qui institue des vacances obligatoires. Dans son best-seller « Maverick », son PDG, Ricardo Semler, écrit : « Vous devriez tous prendre vos 30 jours de vacances chaque année. C’est vital pour votre santé et le bien-être de l’entreprise. Aucune excuse n’est valable pour accumuler des jours de vacances pour plus tard. » Le processus de validation de congés avec un supérieur hiérarchique peut également être facilité par la mise à disposition d’un logiciel RH, au lieu de formulaires papier.

 Rétablir l’équilibre vie professionnelle-vie privée

Pour compléter ces approches, les employeurs devraient également s’attaquer aux défis du monde du travail contemporain – parmi lesquels le stress et de l’équilibre vie pro-vie perso.  Les programmes bien-être peuvent s’attaquer à ces problèmes et aider à renforcer l’implication, la productivité et la satisfaction des employés, notamment grâce à un large éventail de services et d’équipements. Sodexo est attaché à cet objectif d’amélioration de la qualité de vie au travail. Ses équipes conçoivent des programmes de bien-être qui permettent à l’entreprise de tirer le meilleur de ses collaborateurs et de développer leur potentiel, car ce sont eux qui incarnent son atout le plus précieux.

Une année sabbatique pour recharger les batteries

Stefan Sagmeister, graphiste et co-fondateur de Sagmeister & Walsh, booste la performance en fermant son studio de design new-yorkais pendant un an, tous les sept ans.

Comment une année sabbatique peut-elle s’accorder avec une vie professionnelle ?
Nous passons les 25 premières années de notre vie à apprendre, 40 autres à travailler, puis environ 15 à la retraite. J’ai pensé qu’il serait judicieux de prendre cinq de ces années de retraite et de les intercaler entre les années de travail. C’est une vraie satisfaction. Mais le plus important, c’est que le travail qui découle de ces années se répercute sur l’entreprise et la société dans son ensemble.

Quels sont les avantages pour Sagmeister & Walsh ?
La première année sabbatique a très bien fonctionné pour moi. Je me suis
vraiment plongé dans le design et je me suis amusé. Avec le recul, ce fut aussi un succès sur le plan financier. L’amélioration de la qualité de nos prestations nous a permis de proposer des tarifs plus élevés. Et le plus remarquable, c’est que tout ce que nous avons proposé pendant ces sept dernières années a été mûri pendant cette seule année sabbatique.

Quels autres exemples pourriez-vous citer ?
Sept ans et une année sabbatique représentent 12,5 % de mon temps sur cette planète. Depuis les années 30, 3M accorde à tous ses ingénieurs 15 % de leur temps pour travailler sur ce qu’ils veulent. Le scotch est né de ce programme et Art Fry en a même profité pour créer le Post-It. Beaucoup de gens considèrent Ferran Adria, chef du El Bulli au nord de Barcelone, comme le meilleur du monde. Pourtant il ferme cinq mois par an pour expérimenter avec sa brigade…et il a 2,2 millions de demandes de réservation.

Vacances obligatoires : La solution aux employés qui passent trop de temps au travail ?

En 2016, le cabinet de consulting aéronautique SimpliFlying a rendu obligatoire pour ses 10 employés de prendre une semaine de congé toutes les sept semaines. Pour le PDG Shashank Nigam, cette politique a été un succès tant pour les employés que pour l’entreprise.

Quelle était la vision derrière cette démarche ?
Le but de cette expérience était de rompre avec la charge intellectuelle et professionnelle, et de faire le vide. Bien sûr, les congés devaient être échelonnés, mais le principe était que le personnel devait être complètement coupé du travail. Il n’y avait qu’une seule règle : « Répondez à un mail et vous ne serez pas payé. », « réagissez à un message Slack et vous ne serez pas payé pour cette semaine. »

Qu’est-ce que ça a donné ?
Nous avons demandé aux managers de chaque membre de l’équipe de s’auto-évaluer avant et après les vacances obligatoires. Les résultats ? La créativité a augmenté de 33 %, le niveau de satisfaction au travail a gagné 25 % et la productivité s’est appréciée de 13 %. Certains membres de l’équipe ont même été capable de produire des rapports sur les procédures d’exploitation en une journée au lieu de plus de deux jours habituellement, et tout ça à leur retour de vacances.

De quelle autre façon les employés en ont-ils bénéficié ?
Nous avons découvert nos talents cachés, voyagé fréquemment, passé du temps avec notre famille et nos proches. Les êtres humains sont multifacettes et réduire un individu et sa valeur à son travail n’est pas acceptable. C’est lorsque l’on nous donne la liberté d’explorer nos multiples talents que nous nous épanouissons en tant qu’individus.

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