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Le confinement des bureaux diviserait par 2 les fonctions cognitives des employés

| 12 novembre 2015
Le confinement des bureaux diviserait par 2 les fonctions cognitives des employés

Nous vous avions parlé il y a peu de l’importance de l’ergonomie du lieu de travail mais il semblerait que la qualité de son air le soit encore plus ! Selon une étude publiée dans le journal Environmental Health Reports, la pollution intérieure diminuerait de moitié les capacités cognitives des employés qui la subissent.

Une atmosphère confinée et polluée

L’étude, “Associations entre les scores des fonctions cognitives et l’exposition au dioxyde de carbone, la ventilation, et les composés organiques volatiles chez les employés de bureau : une étude d’exposition contrôlée aux environnements de bureau verts et conventionnels“, a été menée en laboratoire en suivant une méthodologie scientifique. Vingt-quatre travailleurs volontaires (architectes, designers, programmeurs, ingénieurs, créatifs, managers, professions libérales) ont accepté de passer six jours à travailler dans des bureaux factices au sein de laboratoire Total Indoor Environmental Quality (TIEQ) de l’université de Syracuse (États-Unis).

Présents sur les lieux de 9h à 17h, les mardis, mercredis et jeudis de deux semaines consécutives, les volontaires ont pu travailler réellement mais en répondant durant 1h30 par jour à des tests cognitifs spécifiques, sous le regard et les manipulations atmosphériques d’une équipe de chercheurs. Chaque travailleur était placé dans un bureau hermétique dont les paramètres d’air (oxygène, CO2, molécules volatiles) variaient au gré des besoins de l’expérience sans que les « cobayes » ne soient au courant.

Environnements de travail

Trois types d’ambiances de bureau ont été testées : l’ambiance “conventionnelle”, “verte” et “verte+”.

  • La première génère un air contenant des concentrations en molécules volatiles organiques similaires à celles que peuvent dégager les produits d’entretien, les matériaux et objets bureautiques, les peintures, etc. dans un bureau du type “années 1990″, plus ou moins hermétique, mal aéré et ventilé.
  • La deuxième ambiance est celle des bureaux construits dans les années 2000 avec la prise de conscience de la nécessité de réduire les déperditions énergétiques : très hermétique avec ventilation intérieure mais faible taux de renouvellement d’air, soit une forte concentration en molécules volatiles et CO2.
  • Enfin, la troisième ambiance est celle des tout nouveaux bureaux (du moins aux États-Unis), hermétiques mais avec un bon taux de renouvellement d’air et contenant des produits et matériaux à faible teneur de molécules volatiles polluantes.

Un esprit sain dans un air sain !

Les chercheurs ont testé, selon une méthodologie éprouvée (la Strategic Management Simulation), les facultés cognitives des 24 volontaires selon le type d’ambiance auquel ils étaient exposés, en mettant à l’épreuve leur capacité de réaction et de décision : problèmes urgents à résoudre en tant que coordinateurs en charge de l’organisation logistique d’une ville, d’une usine, etc. Les fonctions cognitives notées se divisaient en 9 types, concernant aussi bien la capacité à chercher des informations pertinentes, que la vitesse de réponse, la complexité des stratégies mises en œuvre, etc.

Résultat : les employés des bureaux verts atteignent un score cognitif supérieur de 61 % à celui des employés de bureau conventionnel, et ceux du bureau vert+ les dépassent de 101 %. Voilà qui devrait vous donner envie de changer d’air !

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