Mieux TV | L’offboarding des collaborateurs

« L’offboarding, ce n’est pas une porte qui claque, mais un tremplin vers de nouvelles opportunités. » Selon une étude, 70 % des collaborateurs seraient prêts à réintégrer une entreprise qu’ils ont quittée, à condition que leur départ se soit bien passé. Un offboarding réussi ne se résume donc pas à une simple formalité administrative : c’est un levier puissant pour l’image employeur, la marque employeur et la fidélisation des talents. Le point dans notre Zoom Expert avec notre experte, Eugénie Colin.
Qui est notre experte ?
Eugénie Colin est directrice marketing chez Workelo, une plateforme digitale qui accompagne les RH dans l’amélioration de l’expérience collaborateur, de l’intégration au départ. Son expertise sur l’offboarding permet de mieux comprendre les enjeux liés à cette étape clé du parcours professionnel.
Qu’est-ce que l’offboarding ?
L’offboarding désigne l’ensemble des processus mis en place pour accompagner le départ d’un collaborateur. Il concerne tous les types de départs :
- Les départs prévus : fin de contrat (CDD, mission), départ à la retraite.
- Les départs volontaires : démission.
- Les départs imposés : licenciement, rupture conventionnelle.
Un bon offboarding permet de garantir une transition fluide, de préserver le climat social et d’améliorer l’expérience collaborateur jusqu’au dernier jour.
Les 4 étapes clés d’un offboarding réussi
1. Une communication transparente
Informer l’équipe rapidement et avec clarté est essentiel pour éviter les rumeurs et maintenir un climat serein. Une annonce officielle bien préparée permet d’expliquer le départ et d’assurer une transition en douceur.
2. Une passation efficace
Le départ d’un collaborateur ne doit pas entraîner une perte de savoir. Un bon processus d’offboarding inclut la transmission des connaissances et la documentation des projets en cours. Organiser des sessions de passation avec les collègues garantit la continuité du travail.
3. Un entretien de départ constructif
L’entretien de départ est une étape clé pour recueillir du feedback du collaborateur sortant et lui donner un retour sur son expérience. Cela permet aux RH d’identifier des axes d’amélioration pour fidéliser les talents et réduire le turnover.
4. Une gestion administrative anticipée
L’administratif doit être géré avec rigueur : solde de tout compte, restitution du matériel, révocation des accès aux outils et plateformes. Il est conseillé d’envoyer les documents nécessaires le jour du départ ou au plus tard dans les 15 jours suivants.
Les erreurs à éviter lors de l’offboarding
❌ Manquer de transparence
Apprendre un départ par un bruit de couloir peut nuire à la confiance et à la cohésion d’équipe. Il est crucial d’annoncer la nouvelle de manière officielle et bienveillante.
❌ Négliger l’aspect logistique
Ne pas récupérer le matériel (ordinateur, badge, téléphone) ou oublier de désactiver les accès aux outils peut entraîner des problèmes de sécurité.
❌ Oublier de recueillir du feedback
Chaque départ est une opportunité d’améliorer les pratiques RH et managériales. Un entretien de départ structuré permet d’identifier les points à optimiser.
❌ Rompre totalement le lien avec l’ex-collaborateur
Un départ ne signifie pas une rupture définitive. Rester en bons termes favorise le bouche-à-oreille positif et peut encourager d’éventuels retours en entreprise.
Pourquoi soigner l’offboarding ?
Un offboarding bien mené renforce la marque employeur, améliore l’expérience collaborateur et contribue à fidéliser les talents, même après leur départ. Une bonne gestion des départs est un investissement sur le long terme pour l’image de l’entreprise et la satisfaction des équipes. De plus, les anciens collaborateurs restent des ambassadeurs de l’entreprise, et certains peuvent même choisir d’y revenir un jour.